J'ai un physique bien à moi ! Jusqu'à l'âge de mes huit ans, j'étais très féminine avec mes cheveux d'un blond très clair et mes yeux aussi bleus que le ciel. Mais voilà que je pris goût à un style beaucoup plus... masculin. Au revoir les jolies robes qui montraient mes longues jambes et qui me seraient le corps et bonjour aux habits larges et détendus. Et puis, j'en avais marre de mes cheveux blonds. J'avais envie de montrer que j'étais différente des autres, excentrique même. J'aime me faire remarquer, histoire de sortir du lot. C'est pourquoi j'ai opté pour la couleur rose. Couleur qui ressortait bien grâce à ma couleur naturelle et qui me donnait des airs de punk enjoué, surtout quand je sortais ma tenue préférée. Une sorte de combinaison en cuir avec une fermeture sur le devant qui restait toujours ouverte. Je n'avais rien à cacher après tout. Aillant une petite poitrine et pas trop de grassou (graisse) dans le bidon... je ne voyais pas du tout l'intérêt de fermer la combinaison. Et histoire d'avoir plus de style, je m'étais confectionné un bonnet avec des sortes d'oreille de chat. J'en étais très fière puisque c'était la première chose que j'avais conçu en couture sans l'aide de ma chère mère. J'avais aussi rajouté une sorte de ceinture auxquels je pouvais accrocher un petit sac pour mes affaires que je plaçais toujours sur ma fesse droite. Je ne craignais pas les voleurs, parce qu'il était très rare que j'aille de l'argent dans ce petit sac. En général, mon porte monnaie, c'était mon soutien-gorge. Fallait bien qu'il serve vraiment à quelque chose après tout ! Je décorais aussi ma lanière noire en y cousant des lettres blanches pour former le mot MADOR, une marque de roller (la meilleure !). Et étant une collectionneuse de badges, j'accroche mes préférés à ma tenue. Ça me donne encore plus un air de punk cool ! Après tout ça, j'ai finalisé le tout avec mes lunettes aux verres rouges, m'évitant ainsi de me recevoir des insectes ou trop d'air quand je fais du roller. Les aillant depuis gamine, il était de toute manière obligée que je les rajoute ! Et n'oublions pas que je dois encore parler de mes patins ! C'est les plus beaux ! Les plus fabuleux même ! Ils sont de la même couleur que ma combinaison, six roulettes et un système mécanique que mon père a réussi à bidouiller pour me faire aller plus vite que la normal. Je n'avais jamais rien compris à comment cela fonctionnait vraiment et tant que je savais l'activer et m'en servir correctement, c'est tout ce qui m'importait. Après... jusque là, je n'ai jamais eu le besoin d'aller le faire réparer.

Si je ne porte pas ma combinaison, alors c'est que j'ai décidé que mon sweat orange préféré et mon short beige étaient conforme pour mon humeur. Mes lunettes autour du cou et dissimulée par mon haut. Ou si c'était ni ma combi, ni ma tenue relaxante, c'est que je me déguise. Souvent dans des tenues d'homme parce que c'est marrant de draguer les filles, de leur faire tourner la tête et de leur promettre des choses qui ne se réaliseront jamais. C'était méchant, mais au moins, je leur donnais une leçon. Il ne faut pas croire tout ce que dit un homme. Ma mère me le répétait souvent, mais vous aurez plus de détails dans mon histoire.

Je suis une grosse excentrique et j'en suis fière ! Ne pas être comme les autres, est la phrase qui me défini le mieux. Et c'est autant physiquement que mentalement. Il suffit de traîner un peu avec moi pour comprendre que je suis une grande gamine qui adore m'amuser et prendre du bon temps. Oui, bon, ce n'est pas parce que j'ai gardé ma part enfantine que je suis aussi lourde et naïve qu'une enfant, loin de là ! Par contre, je sais me jouer de n'importe qui. J'aime beaucoup jouer avec le feu et embêter mon entourage dès que je le peux. Voler des baisés aux pimbêches, me moquer ouvertement des gens prétentieux et... encore ! Je ne manque pas une occasion pour me faire remarquer et pour me divertir. Je peux paraître un peu méchante, voir grossière et provocante quand je commence à taquiner les autres mais, je ne suis pas si cruelle que ça. Si vous ne faites pas partie de ma liste de noir de personne que je n'aime pas, alors je me montrerais bien plus gentille et chaleureuse. Après tout, je ne peux pas toujours me permettre d'être aussi sale gamine ! Je dois faire de la bonne pub pour mon parc d'attraction.

Et pour parfaire mon look de dégénéré et montrer aux autres que j’ai des pensées bien différentes, je collectionne des badges que j’affiche fièrement sur ma tenue. J’adore la tête des gens qui les lisent. Toujours étonner de les lire, parfois amuser et parfois même dégoûter. Ça me fait toujours bien marrer. Puis, c’est un moyen de se faire remarquer et de faire en sorte de rester dans les mémoires. Au moins pendant quelques temps, c’est ce que j’espère.

Comme vous pouvez vous en douter, je ne suis pas une très féminine. Je ne m’intéresse pas au shopping, à me faire belle et encore moins à avoir des conversations sur comment être la fille la plus populaire et aimée de tous. C’est tellement ennuyeux… et tellement plus cool de faire du sport sans avoir peur de trop suer et de se salir, de s'amuser sans faire attention aux regards des autres et de pas se la jouer coincé quand on parle au sexe opposé. La vie est courte, alors autant la vivre à fond sans se limiter un règlement qui nous oblige à avoir une réputation de jeune vierge innocente qui ne fait que des choses biens. Devenir un caniche bien dressé juste parce que c'est bien vu n'a aucun intérêt.

Que dire de plus à part que j'ai un humour à toutes épreuves, je suis très bavarde quand je suis d'humeur et que j'adore toutes les choses hors du commun ? Parler de mes rollers ne serait pas très utile. C'est juste que le fait d'aller plus vite que les autres et d'avoir une sensation de liberté qui s'écoule dans mes veines me plaisent énormément. L'adrénaline a toujours été ma meilleure amie.

Je viens d'ici et d'ailleurs... je n'ai jamais vraiment eu de maison dans ma tendre enfance. Mon père était un forain et j'étais bien obligé de le suivre avec ma mère. Ce n'était pas dérangeant, j'avais la possibilité de rencontrer plein de nouvelles têtes, d'admirer de beaux paysages et... je me mentais à moi-même. Ma mère et moi reprochions souvent à mon père de trop voyager. C'était fatiguant et douloureux de s'éloigner de gens auxquels on avait sympathisé. Mais mon paternel joua l'entêté et en même temps, ce n'était pas comme si on en avait vraiment le choix. Alors, je cessais de trop m'accrocher aux gens et restait le plus possible avec mes parents, ce qui ne fut pas un mal. J'ai pu me concentrer sur mes études, mère et toucher un peu à la mécanique avec mon père. Je savais réparer quelques trucs et m'occuper du manège qui était en notre possession. Et c'est depuis que je commençais à prendre la gestion du manège que je me mis à avoir un style bien différent... Je veux dire... je prenais goût au cambouis, au brouhaha incessant des gens qui réclamaient des jetons pour activer le manège. Et ce n'est pas les jolies petites filles blondes portant de petites robes ou d'autres habits féminin qui pouvait vraiment se salir les mains. À moins qu'elles aiment se faire tout le temps gronder par sa mère. Alors, je dus imposer mon nouveau style pour qu'elle cesse d'être tout le temps sur mon dos. Elle désapprouva à mon plus grand désarroi... mais elle m'imposa un défi. Elle allait m'apprendre à coudre et se sera à moi-même de confectionner mes propres habits qu'on jugeait souvent digne d'un garçon manqué et excentrique. Je commençai par me fabriquer un bonnet. J'avais pris un modèle dans un magasine de costume, une sorte de bonnet avec deux piques faisant penser à des oreilles de chat m'avait tapé à l'oeil. Du moins, il était bien trop cher pour que je puisse me l'acheter avec le peu que j'avais. Le pourquoi je le faisais moi-même. Le résultat n'était pas trop mal, cela m'encouragea à me confectionner d'autres habits à nouveau au plus grand malheur de ma mère. Je riais bien. Elle n'avait beau pas aimé mon style, cela ne voulait pas dire qu'elle me reniait. Mais elle aimait bien me le reprocher de temps à autre.

Nos voyages commençaient à devenir de plus en plus durs. Mes parents devenaient vieux et mon père tomba malade... Je ne savais pas ce qu'il avait, les médecins ne sachant pas eux-même. Alors, il décida de stopper sa carrière et de me remettre le peu qu'il avait entre mes mains. Mais il comprit bien que ses périples dans les quatre coins du monde étaient terminés. Et il n'avait pas son mot à dire, puisque c'était moi qui avais la responsabilité du manège.

Je fis les démarches nécessaires pour m'approprier un bou de terrain où je pourrais non pas m'occuper d'un seul manège mais... mon propre parc d'attraction ! Mais je dus me battre pour gagner ce terrain et encore plus pour qu'on accepte de me prêter assez d'argent pour financier mon parc. Fort heureusement, pas mal de forains me remirent leur manège, devenant aussi trop vieux pour s'en occuper plus longtemps. Je leur versais une somme d'argent en échange, c'était le moins que je puisse faire malgré qu'ils ne me demandent rien en contre partie. Mais s'ils n'avaient pas été là, j'aurais déjà fait faillite... Puisque ce satané pêché d'Avarice faisait son possible pour ne pas me donner un seul centime. Mais il du bien finir par céder, grâce à tous les clients qui venaient s'amuser dans les trois, quatre manèges que j'avais à disposition. Et avec l'argent en poche, je pus en concevoir d'autre, des montagnes russes, de petits snack, des auto-tamponneuses et encore bien d'autres manèges ! Un véritable paradis ! Et malgré l'âge et sa maladie, je pouvais compter sur mon père pour réparer ce qui clochait. Il avait même prit quelques apprentis sous sa botte pour assurer la suite de l'entretiens des machines. Je pouvais aussi compter sur ma mère pour coudre quelques costumes pour les animateurs du parc. J'avais énormément de chance et je ne pouvais guerre m'en plaindre. Surtout que... l'un des apprentis de mon père me plaisait bien... et vu qu'il bossait près de moi, j'avais bien des occasions de rester près de lui. Je n'ai pas encore déclaré ma flamme mais... je le ferais bien un jour ! Après tout, je n'ai pas la réputation d'être une timide ! Peut-être que se sera durant une balade en roleur que je lui révèlerais mes sentiments. Lui aussi ! Il fait un peu de patin ! Haha... on roulera en patin et on se roulera des patins...! //PAN//

On dit que les beaux jours ont une fin... ! Enfin, je ne pouvais pas vraiment dire que j'étais au bou du rouleau mais... vous savez ce que c'est d'être pratiquement persécutée par l'Avarice ? Il dit que mon parc est une perte d'argent et essaie sans cesse de le fermer... Combien de temps vais-je encore tenir avant qu'il réussisse de fermer mon parc d'attraction. Et encore fait-il que les autres pêchés ne viennent pas en rajouter une couche... !